Le défenseur anderlechtois Deschacht a lâché un coup de gueule après le 2-2 : "À 5 devant le ballon à 2-1 : enfantin !"
ANDERLECHT "J'en ai marre. Je ne mâche plus mes mots. J'ai dit ce que j'avais à dire dans le vestiaire, et je le répète ici, devant vous. Si on joue avec une telle nonchalance, on peut oublier le titre et la qualification pour les poules de la Coupe de l'Uefa."
C'est avec ces mots qu'Olivier Deschacht s'adressait à la presse, quelques minutes après l'incroyable 2-2 face à Zulte-Waregem. Un 2-2 qui suscitait des déjà-vu de tout genre. La saison passée, Zulte était la seule équipe à avoir pris des points au stade Vanden Stock (0-0). À Dender, le Sporting avait également gaspillé un avantage de deux buts (2-2), tout comme les Diables au Kazakh-stan (2-2).
Dirigé par un Hassan parfois éblouissant, Anderlecht aurait pourtant pu écraser Zulte, qui pouvait brûler une bougie pour son gardien, Geert De Vlieger, et pour... les attaquants anderlechtois, qui avaient loupé occasion après occasion. Avec deux buts de Hassan, Anderlecht était bien trop mal payé.
La fin de match était cauchemardesque pour le Sporting. À deux reprises, Jelavic - esseulé - trompait Zitka d'une tête bien placée. La deuxième fois, c'était Deschacht mê- me, pourtant excellent, qui était le plus proche de lui. La douche n'était pas froide mais glaciale pour les Mauves .
"La douche ? Elle était chaude", blaguait Deschacht, avant d'être impitoyable pour ses coéquipiers : "Quand je vois qu'on était à cinq devant le ballon à 2-1, je me pose des questions au sujet de cette équipe. C'est enfantin et ridicule. Quand comprendrons-nous que le match n'est fini qu'à 3-0 et pas à 2-0 ? C'est toujours la même chose. À 2-0, on attend le ballon et on est nonchalant. Des situations de deux contre un ne pourraient jamais se passer ! Il faut du pressing négatif devant. L'entraîneur l'a déjà dit 100 fois mais on n'écoute pas !"
Deschacht était conscient de l'ampleur de ses mots. "Je m'en fous. Mettez qu'ils viennent de ma bouche. S'ils ne plaisent pas, qu'on vienne me trouver. On n'a pas appris notre leçon de Dender. C'est le moment de lever la voix. On perd de l'argent et des points. Il faut que cela cesse !"